Dans ses rêves
elle chantait.
Dans ses rêves
elle dansait.
Dans ses rêves
elle voyait la lune et les étoiles.
Assise avec son fils
sur un bateau à voiles.
Souhaitant lui laisser
derrière lui
les nuits noires,
elle se voit dans ce couloir.
Jeune et charmante
elle avait dix sept ans.
Elle quitte son pays
avec des espoirs jaillissants.
Avec un visage éblouie
chantait-elle avec ennuie:
La fleur du jardin du monde,
c’est moi.
Le centre de la joie du monde,
c’est moi.
Homme! Je me noie dans mes pleurs
Tu ne veux pas comprendre ma douleur.
Je veux vivre ma vie
Je veux être ravie
J’ai la joie de vivre
De ne pas souffrir
Tu sais, homme?
Je suis ta mère
Je suis ta fille
Je suis ta soeur
Je suis ta femme
Je suis la mère de ton fils
Je déteste le mot : Sacrifice.
Trompée par les mensonges de son père,
Elle est retournée dans son pays
Quelle histoire amère!
Le temps de ses rêves est court
On la tue le jour d’après.
Comme dans les terres de sables,
Om a mis sa tête sur la table.
On l’expose dans la ville,
Dans les regions civiles.
Décapitée,
La voix éteinte.
Mona crie : “ Liberté”
Mona crie: “ Égalité”.
C’est l’hisoire amère et effrayante d’une fille (Mona Heydari) qui fut contrainte de se marier avec son cousin à l’âge de 12 ans. Après quoi elle quitte son pays à la recherche de la Liberté. Elle avait un fis de 3 ans. Son père parvient à la persuader de rentrer au pays. Elle lui fait confience et retourne dans son pays. Mais son mari qui est là, la décapite et exhibe sa tête dans la ville au vue de tout le monde.
Zahra Shams
12 février 2022