D’où vient l’islam radical?

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Jahanshah Rashidian
Le mot « islamiste / islamisme » fait référence à la notion d’islam politique. Contrairement à d’autres religions, l’islam est à la fois une religion et une idéologie politique dès son apparition au 7ème siècle. Le Califat islamique est l’issue logique de la religion d’islam apparue avec les successeurs du prophète Mahomet. Le Califat est le premier Etat centralisé en Arabie, auparavant une société de clan. Le but du Califat islamique est de mondialiser l’islam comme la seule religion admise, ce qui est arrivé pendant des siècles sous les différentes dynasties du califat islamiste / islamisme ne sont pas les termes différents de l’islam guerrier. En effet, l’islam en tant qu’une religion de paix, comme prétendent les apologistes musulmans, n’a jamais existé dans l’histoire. Bien que le terme islamiste / islamise soit médiatisé depuis la révolution islamique de 1979 en Iran, l’islam était dans ce sens toujours une religion djihadiste et expansionniste dans son histoire.
Dans le but de l’expansion de l’islam, l’Iran, la Perse, est le premier grand pays envahi par le premier Califat d’islam, Rashidun, au 7ème siècle. Les iraniens, les Persans, sont massacrés, pillés, violés, humiliés et le pays reste ainsi occupé par les envahisseurs pendant plusieurs générations. C’est dans ces conditions atroces que les envahisseurs imposèrent leur culte à ceux qui eux préfèrent la conversion à l’islam au lieu de subir un destin pire.
L’Iran est de nouveau déstabilisé depuis 1979 par une force islamique, un régime de Mollahs considérés comme les débris des envahisseurs du 7ème siècle. Avant la révolution islamique de 1979, l’Iran était une société relativement sécularisée dans le monde musulman et sous la dictature du Shah avec son unique parti politique. Aucun commentateur ou spécialiste politique du monde entier ne prêtait alors attention au discours islamiste d’une petite poignée d’intellectuels musulmans et puis des Mollahs.
La révolution iranienne de 1979 fut un fait accompli pour l’Ouest et alors les 4 puissances (Etats-Unis, France, Angleterre et Allemagne) décidèrent de ne plus miser sur le mauvais cheval, leur gendarme de la région, le Shah. En même temps, elles voient plutôt un obstacle contre toute menace du communisme dans la région perturbée par les despotes corrompus. L’Ouest considère un régime islamique modéré à la place du Shah haï par le peuple et ainsi au bord du gouffre. Seulement un tel remplacement anodin pourrait garantir de faibles pertes et finalement ouvrir la voie à des formes nouvelles de dépendance où s’exercerait une influence de l’Ouest.
Depuis l’imposition de la secte chiite par la dynastie Safavide en 16ème siècle, la secte est institutionnalisée davantage par la dynastie Ghadjar de 1786 à 1925 tel que l’Islam joue désormais un rôle clé dans la culture et finalement dans la conscience sociopolitique des Iraniens. Les Mollahs chiites apparus depuis les Safavides faisant une symbiose entre le monarque et la secte chiite, y jouaient un rôle beaucoup plus effectif que celui des intellectuels libéraux ou laïques dans la vie sociopolitique de l’Iran. Les divergences sont apparues, après plusieurs siècles de collaboration, à la fin du règne de Reza Shah et puis, lorsque son successeur, le Shah, institue dans les années 1960 les réformes agraires et le droit de vote des femmes.
La distance entre le Shah « dévié de l’islam » et les Mollahs chiites n’a depuis cessé de se creuser jusqu’en 1979 c.à.d. à la chute du Shah et l’installation du régime islamique. Inutile de dire que le but de la révolution iranienne de 1979 n’était pas le remplacement du Shah, un dictateur laïque, par Khomeiny, un dictateur islamique, mais simplement l’anéantissement de toute opposition par la police politique du Shah, la redoutable SAVAK. Sous la dictature du Shah, seuls les Mollahs proches de Khomeiny avaient une liberté d’expression dans la société.
Grâce à cette liberté les Mollahs chiites prennent le rôle d’avant-garde dans la révolution. Les intellectuels iraniens qui s’alignent avec ces Mollahs oublient catégoriquement le désir historique de l’Islam de revancher sur l’impiété laïque, surtout avec les gauchistes considérés comme mécréants. Peu après l’installation du régime islamique les Mollahs au pouvoir exécutent d’abord les membres captés de l’ancien régime, et puis les marxistes et les Moudjahidines du Peuple (groupe islamique d’opposition séduit un peu par le Marxisme), et finalement certains mécontents qui se plaignaient de l’injustice du régime.
Pour mieux comprendre la montée inattendue de l’islam politique en Iran, il faut voir l’opposition des Mollahs proches de Khomeiny après « la Révolution Blanche » du Shah qui avait contrarié l’Islam par deux projets de loi concernant les réformes agraires et le droit de vote aux femmes. Les idées médiévales de Khomeiny amènent désormais certains intellectuels musulmans comme Ali Shariati, les militants des Moudjahidines, à théoriser l’islam politique dont les imams arabes chiites comme Imam Ali et Imam Hossein s’avèrent les inspirateurs.
Ces idées de l’hégémonie de l’Islam sont une réincarnation de l’Islam politique d’après l’empire Ottoman. Elles laissent le train libre pour d’autres régimes et mouvements islamistes dans le monde musulman comme les Taliban, ISIS, Boko Haram. Tous ces mouvements et régimes islamiques désirent installer un État Islamique de type de régime islamique et l’instauration de la charia dans leurs pays.
Pour tous les mouvements et les régimes islamiques, dont le modèle actuel est apparu avec Khomeiny, l’Islam est tout autant une idéologie politique qu’une religion ; ils empruntent d’ailleurs ce concept d’idéologie des idéologies politiques contemporaines. Ils insistent, même avec répression du peuple, que l’Islam doit prendre en compte toutes les dimensions d’une société musulmane obéissante et soumise, Umma. Les domaines économiques, éducatifs, culturels et militaires de cet Umma sont primordialement au service de l’Islam et de l’islamisation de toute la vie de la société. La question de la liberté sociale, individuelle, le statut et les droits des femmes et des groupes ethniques sont réglés dans le cadre des lois de la charia et du but de l’Islam à s’étendre sur le monde entier, même avec l’acte de Jihad ou guerre sainte. Les djihadistes étaient des combattants sanguinaires cruels, sans foi ni loi, vivant du pillage, de l’esclavage, de la mort et du butin des infidèles depuis le prophète Mahomet jusqu’à ISIS de notre temps.
L’Islam politique reprend une rhétorique anti-impérialiste propre jusqu’ici aux mouvements marxistes-léninistes et de l’extrême droite. Le régime islamique a proclamé dès son installation sa volonté d’exporter l’Islam politique dans la région et cela est la raison que la guerre Iran-Iraq durera huit ans avec environ un million de morts. Khomeiny, octroyé du titre d’Imam (titre de successeur du prophète d’après les chiites), avait dès le début de prise du pouvoir en Iran une stratégie pour installer un régime islamique en Iraq dirigé par les chiites.
Aujourd’hui, islam est la religion d’État dans tous les pays du monde musulman ; parmi lesquels il y a des régimes islamiques où la constitution, les institutions étatiques, la justice, l’éducation et la vie sociale sont dirigées par la charia où influencé par l’islam radical. Il y a aussi 18 principaux groupes islamiques armés dans le monde inscrits sur la liste de l’OUNU comme les organisations terroristes.
Pourtant, tous les régimes, les organisations ou mouvements islamiques chiites ou sunnites, de l’Iraq chiite à la Turquie sunnite d’Ordu Kan, moulent leur existence dans le cadre des réalités de leur secte et leurs conditions sociales tout en s’inspirant de la révolution islamique de la secte chiite de 1979 en Iran. Quoi que soit le terme utilisé, l’islam politique tente de jouer sur les mots pour que l’islam ne soit techniquement pas la même chose que le terrorisme d’état sous la forme du régime islamique ou bien ISIS, Boko Haram, Taliban et d’autres formes sur la base de l’islam. Toutes ces formes ne contredissent pas le fondement de l’islam depuis son apparition.
Par Jahanshah Rashidian
D’où vient l’islam radical?

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